dimanche 10 mai 2015

On déménage

Après des mois à y réfléchir, j'ai finalement décidé de me lancer dans l'aventure Wordpress.

Alors maintenant, c'est par ici que ça se passe.

A tout de suite.
Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 12 janvier 2015

#Je suis Charlie

Mardi, en rentrant de vacances, je t'avais écrit un grand message pour te raconter mon année 2014 et te souhaiter une belle année 2015. Il me restait des photos à retoucher avant de mettre l'article en ligne. Je comptais le faire mercredi.

Le problème, c'est que mercredi matin, il s'est passé ce que tu sais qu'il s'est passé. Ce que j'avais écrit la veille m'a alors paru vraiment ridicule et dérisoire.

Sur le moment, je pense que j'ai réagi comme un peu tout le monde en France. Les événements m'ont paru irréels, et il m'a fallu un certain temps pour comprendre. Par la suite, je n'ai pas eu envie d'écrire, ni à propos de ça, ni à propos de rien du tout.

Pas envie d'écrire à propos de ça parce que je serais bien incapable de dire quelque chose d'intelligent, de savoir parler de cette situation avec tact, de pouvoir en dire quelque chose qui ne heurte pas, qui représente le fond de ma pensée, sans maladresse.


Et puis je suis passée par un tas d'émotions aussi bizarres et contradictoires les unes que les autres en voyant le cours des événements, et les diverses réactions des gens. Et puis il y a eu la chanson de Grand Corps Malade qui nous appelle tous à nous exprimer, chacun à sa manière, à user et abuser de notre liberté d'expression, parce que c'est d'elle dont il est question ces derniers jours. Et j'ai décidé de prendre ma plume moi aussi, pour parler de tout ça, pour te dire ce que j'en pense, à mon niveau.


Elle a pris un coup dans l'aile, notre belle colombe, ces derniers jours. Un sacré coup. D'abord il y'a eu l'attaque. Semer la terreur pour faire taire les gens, avoir recours aux armes pour lutter contre des idées et des crayons, massacrer ceux qui avaient eu la mauvaise idée de penser un peu trop fort. Et le choc de voir que les terroristes allaient jusqu'en plein Paris pour assassiner la liberté d'expression.

12 morts déjà, et ce logo qui apparaissait sur internet, symbole de cet élan de solidarité incroyable. Les photos de profil Facebook changeaient les unes après les autres.


Mais au même moment, les premières réactions écoeurantes arrivaient. Certains n'ont même pas attendu une journée pour commencer les récupérations politiques. Quand on pleure 12 morts et notre liberté blessée, est-ce vraiment le moment pour relancer le débat sur la peine de mort ? Quand on est en procès quasi continu avec Charlie Hebdo, est-on vraiment légitime à simuler une pseudo solidarité pour ce journal qu'on haïssait ?

Il faut croire que je choisis plutôt bien mes contacts Facebook, parce que je n'ai eu à enlever de ma liste d'amis qu'une seule personne, que je comptais déjà supprimer avant. Mais vu les statuts outrés de mes amis concernant ce qu'ils pouvaient lire sur leur mur, ce n'est pas le cas de tout le monde. Comme d'habitude, ce genre d'actes terroristes est l'occasion parfaite pour certains de balancer le fond de leur pensée nauséabonde sur la communauté musulmane.


Il y'a aussi eu ceux qui n'étaient pas Charlie, parce qu'ils refusaient l'empathie sélective. Parmi mes amis Facebook, ce sont ceux qui militent le plus : pour les droits des femmes, des animaux, contre les différentes injustices. J'ai cherché longtemps les mots pour leur expliquer que ce logo, ce n'était pas "juste" Charlie, c'était toute la liberté d'expression, tout ce qui leur permettait d'élever leur voix pour défendre toutes les autres causes. Alors plus que n'importe qui, ils étaient Charlie, parce qu'ils étaient militants, parce que parfois, ils pouvaient même se permettre des points de vue extrêmes, des prises de positions intolérantes. Mais je n'ai pas eu envie de débattre là-dessus cette semaine, alors je n'ai rien dit.


Je n'aimais pas particulièrement Charlie Hebdo, je n'achetais pas le journal mais le lisais de temps à autre, par des amis qui eux ne le loupaient jamais. Je trouvais parfois qu'ils allaient trop loin, mais ils en avaient le droit. Tout comme Marine Le Pen a le droit de s'exprimer, même si j'ai envie de casser ma télé à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Tout comme des femmes ont le droit d'être contre l'avortement, même si ça me donne envie de leur retirer les ovaires à la lime à ongles et sans anesthésie (mais ça, j'ai pas le droit de le faire).

Alors voilà, on en était là, et j'étais partagée entre l'espoir que faisait naitre en moi le mouvement #jesuischarlie, et l'écoeurement ressenti en voyant toutes ces réactions haineuses.


Et puis il y'a eu les prises d'otages, le (il faut le dire) très bon travail de la police et de l'armée pour neutraliser les terroristes, et les 4 morts supplémentaires. Et c'était fini. Enfin.

Mais le mouvement, lui, a continué. Et on a parlé de descendre dans la rue.

La dernière fois que les français sont descendus dans la rue en masse, c'était pour manifester contre le mariage pour tous. Et à cette époque, je crois que j'avais perdu un bon morceau de ma foi en l'humanité, en voyant tous ces gens se mobiliser pour que leurs semblables n'aient pas les mêmes droits qu'eux. Après avoir manifesté contre l'égalité, voilà que les français semblaient soudain se réveiller et enfin se mobiliser pour quelque chose de positif et de beau.



Semblaient, car certains n'ont pas vraiment du comprendre pourquoi ils défilaient dimanche, comme en témoignent le débat sur la présence ou non du FN et certains commentaires politiques sur Facebook à la sauce "Untel a dit/écrit/dessiné ça, c'est intolérable".

Le FN est un parti politique autorisé, alors même si on est un sacré paquet à ne pas pouvoir les supporter, nous n'avions aucune raison de les censurer dans une marche républicaine. On n'organise pas une marche pour la liberté en interdisant à des gens qui ne nous plaisent pas d'y prendre part. Et ça, même Voltaire avait pigé, alors on a eu le temps de l'intégrer depuis non ?


Quand aux différents commentaires sur les réseaux sociaux, je pense que ceux qui se sont amusés à traiter de tous les noms ceux qui avaient le malheur de poster des statuts comportant plus de mots que  la simple expression "Je suis Charlie" (je mets bien sur de côté les commentaires racistes, haineux, ou faisant l'apologie du terrorisme qui eux, sont supposés tomber sous le coup de la loi) n'avaient visiblement pas bien compris l'enjeu de la chose, et la notion de liberté d'expression.



Alors je pense à toute l'équipe de Charlie Hebdo. Parce qu'on ne devrait pas mourir pour des idées, pour des crayons et du papier. Parce qu'ils avaient eu le courage, durant toutes ces années, de continuer malgré les menaces. Parce que ça n'aurait jamais du arriver.

Je pense aux musulmans aussi, parce que ces monstres ne sont pas musulmans, parce que l'islam, ce n'est pas ça, et que ces gens là salissent leur religion. Je pense aussi à eux parce qu'ils vont encore subir les amalgames, les clichés et la haine des imbéciles. Parce qu'on devrait tous pouvoir pratiquer ou non la religion de notre choix sans que personne n'ait rien à dire là dessus.


Je pense, pour une fois, à la police et à l'armée aussi. Je n'ai pas pour habitude de beaucoup les apprécier, je l'avoue (surtout l'armée), mais ils ont perdu certains des leurs dans cette histoire, et je salue leur courage lors des assauts, ainsi que la vitesse à laquelle ils ont opéré. Si le bilan n'est pas plus lourd cette semaine, c'est grâce à eux.

Alors on a marché dans la rue, pour tout ce monde là, pour Charlie Hebdo, et pour la liberté. On a porté notre colombe à l'aile abimée, on l'a réparée, renforcée, et elle vole, plus haut, plus vite et mieux qu'avant. Ils ont voulu la tuer, ils l'ont rendue plus forte.



Charlie Hebdo aussi, finalement, je crois. Parce que le journal fanait petit à petit, faute d'abonnés, faute d'argent, et n'était pas loin de s'éteindre. Ils ont cherché à le tuer, lui aussi, mais l'ont finalement relevé. Maintenant Charlie va vivre, et j'espère que l'on fera tous en sorte qu'il vive longtemps.

Et j'espère, j'espère très fort, que nous aussi, on en ressortira plus unis, plus soudés, plus tolérants, qu'on s'aimera un peu plus et qu'on s'écoutera les uns les autres.


Rendez-vous sur Hellocoton !

dimanche 30 novembre 2014

Prendre des risques

Je sais, un CDI de nos jours en France, il parait que c'est une chance, il parait qu'il faut le vouloir et quand on l'a, ne jamais cracher dessus, parce que tu sais, y'a plein de gens chez Pôle Emploi qui voudraient bien la même chose et qui n'ont pas cette chance. Un CDI, c'est comme une assiette pleine que tu ne veux pas finir, ou un plat que tu n'aimes pas, y'a plein de gens qui crèvent de faim, alors finis ton assiette, parce que tu devrais avoir honte de cracher dans la soupe comme ça.

Oui mais, tu sais, tout le monde est différent, et en France aussi, il y'a des bêtes bizarres qui ne courent pas particulièrement après la sécurité de l'emploi, le beau mariage à 200 invités et l'achat d'une maison qui vont avec. Il y'a des bêtes bizarres, partout, qui n'ont pas ces priorités là, mais qui en ont d'autres, plein d'autres. Et elles sont valables aussi.

Je suis peut être une de ces drôles de bêtes, ou peut être que je suis juste une bête normale mais unique dans ma normalité, comme tout le monde quoi. Moi je coure après les défis, les challenges. Je ne m'en étais pas vraiment rendue compte avant cette année, mais il a fallu qu'une personne avisée me mette le nez dans ma merde pour que je comprenne.

Cette année, j'en ai eu marre, marre de me lever tous les matins pour compter les minutes enfermée dans mon bureau. Pourtant mon poste est loin d'être simple hein, et je m'en rends bien compte maintenant que j'essaie de le transmettre, et je ne manque pas de boulot non plus, c'est bien simple, le boulot, on me noie dessous.

Mais je m'ennuie, parce qu'il n'y a plus de défis. Les stocks qui posaient tant de problème il y'a 2 ans se gèrent maintenant tous seuls, la base de données pourrie de l'entreprise est complètement refaite, tous les catalogues et les offres de prix ont maintenant une jolie trame sur InDesign. Tout marche parfaitement, y'a juste à continuer de faire tourner les choses. De temps en temps on m'apporte un problème un peu nouveau, je me creuse la tête une demie journée, et puis je finis toujours par bricoler un truc, même quand c'est pas dans mes compétences, même quand j'ai jamais été formée pour ça.

Alors je m'ennuie, parce que tous les jours je répète des choses que je sais faire même avec 40 de fièvre et après une nuit blanche. Elle les avait prévenus la graphologue pourtant, "il faut qu'elle évolue, il faut qu'elle avance et qu'elle ait de nouveau défis, tout le temps, sinon vous n'allez jamais réussir à la garder", qu'elle leur avait dit. Enfin pas juste dit, elle les avait même mis en garde, la graphologue. Parait que j'ai un profil intéressant mais vaguement compliqué à gérer, quand même (je vois vraiment pas pourquoi) (ahem).

Alors en juin, je me suis assise devant le chef en lui disant Monsieur je m'ennuie c'est plus possible c'est de la torture de venir ici tous les jours (oui, j'ai vraiment employé le mot torture). Il est tombé de haut, le chef, pourtant il était prévenu. Alors je lui ai donné le choix, soit je cherche un autre travail et je les abandonne en un mois de préavis en les laissant dans la merde, soit ils me signent une rupture conventionnelle et je forme mon successeur.

Il a pas réfléchi longtemps, devant ma proposition, mais assez pour que ça m'inquiète un peu quand même. Après il a dit oui et j'ai commencé à me dire que j'étais dingue de casser un CDI pour aller vers...rien.

Mais tu sais quoi, je prends le risque. Je prends le risque de me retrouver sans rien plusieurs mois, je prends le risque d'avoir le temps de réfléchir à ce que je veux pour ma vie, de faire une parenthèse dans ma carrière pour me trouver, et peut être même bifurquer, qui sait. Je prends le risque de faire ce saut dans le vide, parce que ça ne sera jamais pire que de crever à petit feu au milieu de tableurs excel et de documents InDesign.

Et je n'ai jamais été autant en accord avec une décision de toute ma vie. Et j'attends impatiemment le 12 décembre, jour ou je pourrai tranquillement commencer une autre page blanche, sur laquelle je n'ai encore qu'une vague idée de ce que je pourrais écrire.
Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 27 octobre 2014

Le Jungle Run, à Besançon

Ce n'est plus un secret pour toi, depuis quelques temps, je me suis remise à courir.

Courir c'est dur quand on n'est pas habitué, c'est dur au début et on se dit toujours que l'on n'y arrivera jamais, et puis finalement à chaque fois on fait mieux que la fois d'avant, et petit à petit, on se rend compte qu'on en sera finalement peut être capable, "un jour".

J'ai mis quelques semaines à atteindre les 30 minutes de footing, mais une fois arrivée là, les choses sont devenues plus simples. Je sais pas trop, c'est comme si à 30 minutes ton corps comprenait subitement qu'il est en train de courir et que donc là il faudrait peut être faire quelque chose pour pas décéder, et donc le faisait.

Cela faisait seulement 3 semaines que je courrais quand une copine m'a proposé de faire le Jungle Run. Elle me l'a présentée comme une course facile de 5 km avec des obstacles. C'est fun tu verras les gens y vont déguisés, tout ça tout ça.

Moi j'étais moyen motivée, j'arrivais déjà pas à courir 5 km, alors je me voyais mal rajouter des obstacles. Elle m'a répondu que mais non on peut marcher si on veut je t'attendrai aller viens ça va être cool. J'avoue que pour moi agoniser en sueur dans des vêtements pas très sexy de running piétinée par d'autres coureurs n'était pas exactement la définition de cool, alors j'ai pris le temps de réfléchir un peu.

Sauf que ce weekend là je suis allée courir, et c'est cette sortie que j'ai choisie pour courir plus de 45 minutes en dépassant les 5 km. On ne devrait jamais prendre de décision après un running, même pas choisir le menu du soir, parce que qu'elle que soit la décision, elle est mauvaise, on a le cerveau trop plein d'hormones pour voir le mauvais côté des choses.

Je me suis donc inscrite à cette course, qui n'était donc pas une course de 5 km mais de 7 km, avec les obstacles, bien sur.

Tiens ça ressemble à ça (c'était l'an dernier, mais le parcours de cette année était sensiblement le même) :

Bref, à l'époque, j'arrivais à peine à 6 km de course, autant te dire que j'étais pas sereine et que je pensais que j'allais y rester. Une fois l'euphorie des hormones passées, je faisais pas la maligne, du tout.

C'était le 5 octobre en plus, j'avais donc officiellement la possibilité de décéder le jour de l'anniversaire de mon frère. La grande classe quoi.

Imagine donc ma réaction quand ma collègue préférée qui l'ouvre tout le temps et que personne n'écoute jamais m'a sorti "ah oui l'an dernier mon copain a fait une crise d'hypoglycémie, le parcours les faisait monter jusqu'à la citadelle et y'a eu plein de malaises".

La citadelle... Snif.

Photographe : http://www.posepartage.fr/forum/kisscool,photographe-10001459.html
Bref, j'ai eu subitement envie de ne pas me présenter, ou d'oublier mon certificat médical (oh comme c'est bête), enfin, quelque chose du genre.

Oui non parce que les montées, les marches, tout ça, c'est pas trop mon truc, et mon coeur il aime pas trop non plus.

Une semaine avant la course, je pouvais courir 9 km en une heure, ce qui est un footing a allure d'escargot, mais n'est pas si mal non plus, sache que je suis très fière de mes footing d'escargot (et ne t'avise pas de te moquer). Et je pouvais aussi caser une montée dans un footing de 7 km, mais il fallait pas qu'elle dure trop longtemps.

Le matin de la course, je me demandais encore comment donc j'avais pu être assez bête pour coller mon nom dans le bulletin d'inscription. J'étais fatiguée, il pleuviotait, et j'avais pas envie. Et puis j'avais peur.

Je courais avec 3 personnes qui avaient un niveau largement au dessus du mien, mais qui avaient toutes promis de m'attendre. On a donc retrouvé tout le monde au départ de la course le matin.

Il y avait 1500 partants, alors on s'est gentiment mis derrière. L'ambiance était super bonne, les gens étaient déguisés. Le départ a été très lent et on s'est retrouvés à marcher jusqu'au premier obstacle, puis à trottiner vers les suivants. Il y avait de l'attente devant les premiers obstacles, jusqu'à 20 minutes pour un escalier en colimaçon. On a pu courir à notre rythme au bout du kilomètre 2-3 je pense.

A partir de là, il ne m'a pas fallu longtemps pour envisager mon décès sur les rives du Doubs.

Parce que soyons francs, ce ne sont pas les 7 kilomètres qui sont difficiles, ce sont les obstacles. Imagine toi, tu cours un peu, tu arrives à un obstacle, tu attends un peu, tu rampes sur 15 mètres sous un grillage ou tu escalades une botte de paille, et puis tu repars, sans jamais courir plus de 2 minutes sans obstacles, bien sur. Et bien laisse moi te dire une chose : tu ne trouves jamais ton rythme comme ça, et quand tu cours, tu fais n'importe quoi. Donc au bout de 4 km, à chaque arrêt j'avais l'impression que mon petit déjeuner aimait pas trop ça, et heureusement que mes amis étaient là pour m'aider à passer quelques uns des obstacles à ce moment. Tu la connais cette sensation d'avoir le cerveau pas assez oxygéné pour pouvoir ne serait-ce que décliner ton identité ? Bah voilà.

Je me suis prise à rêver de me coller un verre d'eau entier sur la tête au ravitaillement.

Et arrivée au ravitaillement, je l'ai fait (enfin j'en ai bu une gorgée avant).

Avant le deuxième ravitaillement, j'ai senti que ça commençait à aller mieux. Manque de bol, ça a commencé à monter à peu près 15 secondes après, et comme prévu, mon coeur s'est emballé. Je suis donc montée jusqu'à la citadelle presque sur les genoux, c'est à dire que j'ai eu besoin de 4 arrêts au milieu des escaliers pour faire croire à mon coeur que non non non, tout allait bien, et montrer le chemin de mes poumons à l'air que j'inspirais.

Et puis une fille déguisée en Xena la guerrière est passée en me disant courage, regarde après les marches là on arrive en haut, après ça fait que redescendre promis, il reste presque plus rien tu vas voir.

Fille qui m'a dit ça, si tu me lis, je t'aime.

Parce qu'après ça, j'ai grimpé les dernières marches sans m'arrêter, j'ai marché tranquillement sur 10 mètres le temps de dire a mes poumons vous inquiétez pas, c'est fini, vous manquerez plus jamais d'air, je vous le promets, je suis désolée de vous avoir fait ça, c'est vrai, c'est pas juste et pas gentil, vous avez presque toujours été gentils avec moi (on oublie l'épisode de la pneumopathie au Chili), et puis je me suis remise à courir, j'ai trouvé des ailes quelques part cachées dans mon dos, et j'ai dévalé les marches et les descentes qui nous amenaient jusqu'à  l'arrivée. 

J'ai grimpé sur les voitures, couru dans la mousse et trouvé ça cool parce que c'était tout doux sur les mollets, je suis montée sur le camion grâce à un filet, et j'ai passé la ligne d'arrivée avec mon groupe, fière d'avoir fini, en 1h35 certes, mais fini quand même.

 photo 41C6EA5C-8537-4D64-B890-AB4449F1E0E1_zpsiflwwjgo.jpg

Et j'ai remercié mes amis de m'avoir attendu et supportée, parce que j'en ai croisé sur le chemin qui pestaient contre leurs potes qui n'avançaient pas assez vite, alors que dans mon groupe même le mec qui fait des triathlons a couru a mon rythme (bon d'accord, il a marché en fait, c'était vaguement vexant) sans jamais se plaindre ou me pousser. Mes amis, ce sont les plus mieux du monde.

Et puis j'étais fière, moi la pauvre nana qui a du s'entrainer tous les jours pendant deux semaines pour passer l'épreuve d'endurance de 20 minutes de première, d'avoir réussi à finir 7 km avec des obstacles.

Un jour, je ferai un 10 km. Mais sans obstacles.
Rendez-vous sur Hellocoton !

lundi 22 septembre 2014

La vie sans lui


Cela fait plus de 4 ans qu'il vit avec moi.

Au début, tout était beau, tout était rose, tout roulait. Bien sur, que ça chauffait de temps en temps, que j'avais du mal à oublier celui d'avant lui, on ne fait pas une croix sur une belle histoire de 3 ans comme ça, mais je sentais que l'on avait du potentiel, tous les deux.

Et puis les soucis sont arrivés, petit à petit. On a dû affronter les problèmes à deux, on est repartis à zéro, plusieurs fois. Mais ça ne marche jamais vraiment, ce genre de chose. A un moment, zéro, c'est plus tout à fait zéro, c'est zéro plus des poussières de problèmes, le genre de poussières qui se fichent dans les engrenages et font péter la machine, à terme.

Plus ça va, moins ça va entre nous, et je sais qu'à un moment, il va falloir que l'on se sépare. 

Depuis quelques temps, notre relation est vraiment devenue invivable. On ne peut même plus communiquer tous les deux. Alors on continue le chemin ensemble un peu artificiellement, en essayant de profiter de quelques semaines, quelques mois de plus, en sachant parfaitement que la fin est inévitable.

Parce que l'on ne peut vraiment plus rien faire d'un PC dont les touches u, i, o, p, entrée et suppr ne fonctionnent plus.

Vivement Noël, et vivement la prime qui va avec, histoire de recommencer une belle histoire avec Apple.

Maintenant tu sais donc pourquoi je me fais de plus en plus rare par ici. Non seulement mon temps libre commence à être saturé par un tas d'autres choses, mais il faut avouer que de devoir taper des textes sur iPad pour les récupérer sur PC et les mettre en page sur blogger me tape franchement sur le système. Je devrais avoir bien plus de temps libre à partir de janvier et me prévoie donc un grand changement au niveau du blog (genre grand comme un nom de domaine et une gestion via wordpress) (ca va me demander du boulot, étant donné que mon expérience de la programmation est assez...limitée, dirons nous). En attendant je passerai quand même ici de temps en temps pour te raconter mes bêtises habituelles, promis.


Rendez-vous sur Hellocoton !

mardi 19 août 2014

Peut être


La course à pied et moi, on n'a jamais été trop copines. 

C'est con hein, quand tu sais que c'est un sport assez pratique, sain pour le cardio, bon pour la tête, tout ça. J'avais bien essayé y'a deux ans, mais après 3 mois à 3 sorties minables par semaine, qui se terminaient en moins de 20 minutes dans d'atroces souffrances, j'avais espacé les entraînements à en oublier jusqu'à l'existence même de mes baskets.

J'avais beau essayer, je ne m'en sortais pas. On m'avait dit mais si on progresse vite en plus t'es sportive tu verras d'ici 6 mois tu feras une heure sans soucis, et puis c'est bien ça vide la tête tu peux penser à plein de choses. La seule chose qui me traversait la tête en boucle ressemblait plus à un genre de purée mais c'est de la torture, je souffre trop, je vais décéder sur ce chemin désert au bord de la rivière, on me retrouvera dans 10 jours en petits bouts dans l'estomac d'un cygne (je suis intimement persuadée que les cygnes sont les animaux les plus fourbes et méchants de la planète) (avec les dauphins) (oui je sais).

Et puis je sais pas, j'ai eu envie. Dans ma jeunesse, j'ai pris la filière sport option un peu trop (voire un peu beaucoup trop), et je crois que ça marque un peu ton corps ce genre de chose, qui te dit donc au bout d'un moment d'inactivité qu'il serait temps de bouger un peu tes fesses. Et puis c'était la fin des vacances, et j'étais plus en forme. Alors pour me motiver, j'y suis allée, mais pas toute seule.

J'ai tenu 10 minutes, mais je t'assure que pour moi c'est vraiment bien pour une première. Et puis après une deuxième sortie foireuse la progression a commencé : 12 minutes, puis 18, puis 20, et enfin, la pulvérisation de mon meilleur temps de course, 24 minutes. Et seule en plus.

C'était aujourd'hui, je rentrais du travail et mes yeux avaient déjà décidé à ma place de dormir depuis quelques heures, mais je sais pas, j'avais envie. Alors même si j'étais fatiguée, j'ai trouvé que c'était sain comme envie, et je me suis dit que de toute façon même si je courrais que 5 minutes on en avait rien à faire, parce que c'était toujours mieux que rien. J'ai enfilé mon fabuleux ensemble premier prix Décat de marathonienne olympique, mis en route l'appli Nike + Running de mon iPhone et je suis partie avant que mon cerveau ait le temps de me faire passer le message que quand même, je serais drôlement mieux devant mon ordinateur.

C'était faux, parce que j'ai même pas souffert, et pourtant il faisait chaud. Je suis descendue dans ce parc au bord du Doubs que j'aime bien, j'ai fait 2 fois le tour, et puis j'ai continué un peu sur la rive. j'ai arrêté à 24 minutes, parce que j'avais battu mon record d'il y'a deux ans et que j'étais contente, parce que j'avais couru 4 minutes de plus qu'il y'a deux jours, plus vite et parce que j'avais faim, aussi (il faut savoir placer ses priorités, quand on a faim, c'est numéro 1, voilà).

Et puis je me suis rendue compte. Que même si je n'avais pas pensé à autre chose, je n'avais pas pensé en boucle à quel point je me torturais, qu'en arrêtant, je me sentais super bien et n'avais pas besoin de beaucoup de temps pour récupérer, que mes yeux avaient arrêté de se fermer tous seuls, que ces 24 minutes m'avaient parues faciles, et que j'avais aimé.

Et même si ces derniers jours, j'étais déjà assez hallucinée de ce que j’arrivais à faire avec ce corps qui ne voulait pas courir il y'a deux ans, ce soir, il y'a un truc qui m'est finalement apparu comme une évidence : j'en suis capable. Je suis capable de courir plus de 20 minutes sans cracher mes poumons, je suis capable de faire une sortie running dans le plaisir et sans souffrir, et oui, je suis surement capable de faire comme tous ces gens qui arrivent à courir pendant une heure sans s'arrêter.

Cette idée, qui m'apparaissait jusqu'à comme une utopie, un rêve inatteignable, est soudainement devenu pour moi une possibilité, quelque chose de palpable, de réalisable pour moi, si tant est que je m'en donne la peine.

Rendez-vous sur Hellocoton !

mercredi 6 août 2014

Été doré

Amoureuse du plein air, des sports d'extérieur et de la mer, il y a une chose sur laquelle je ne transige pas dès les premiers rayons du soleil : la protection solaire.

Probablement que mes études en biologie y sont pour quelque chose, surement que les mois passés dans la dermatologie et la cosmétique solaire n'ont pas arrangé cette maniaquerie, mais je mets un point d'honneur à sortir de l'été sans un seul coup de soleil, mais bronzée quand même.

Ça n'a pas toujours été le cas, la faute à mes années de monitrice de voile pendant lesquelles mon nez et mes pommettes brûlaient malgré la couche épaisse de produit appliquée deux fois par jour. La faute aussi au stage de surf de l'an dernier, ou les vagues n'ont pas vraiment laissé la possibilité à la protection de s'accrocher plus de 10 minutes à mon visage.

J'avais l'habitude depuis plusieurs années de prendre la même crème de supermarché, en protection 30, efficace mais pas glamour, sans réfléchir. Cet été, pour la première fois, j'ai décidé que l'application de mon produit solaire serait aussi un moment plaisir.


En parapharmacie, j'ai une affection particulière pour les produits Nuxe. Ils conviennent souvent à ma peau sensible, sont efficaces et sentent divinement bon. Alors quand j'ai vu que la marque faisait une huile solaire SPF 30 visage et corps, je n'ai pas hésité. L'huile est facile à appliquer, sublime la peau, a une odeur à tomber, ne laisse pas de couche brillante (même sur le visage), et surtout, protège très efficacement. Après 3 semaines de vacances au soleil, dont deux jours entiers aux Vieilles Charrues (c'est un peu le meilleur test pour une crème solaire, les Vieilles Charrues), ma peau est devenue caramel sans prendre un seul coup de soleil. Petit plus : l'huile est notée comme non comédogène, et ma peau capricieuse, surtout au niveau du visage, l'a très bien supportée.

Tous les soirs après la douche, j'applique en complément le lait après-soleil de la même marque. Utilisable sur le visage et le corps, il hydrate et apaise. Tout comme l'huile, je suis absolument fan de l'odeur de ce lait qui convient parfaitement à ma peau. Son petit plus à lui : il contient un actif prolongateur de bronzage.

J'ignore totalement si je le dois à ces produits ou au hasard, mais de l'avis de tous, cela fait des années que je n'ai pas bronzé autant que ces trois dernières semaines. De plus, mon bronzage a une jolie teinte et ma peau est hydratée et saine (on ne peut pas vraiment dire la même chose en ce qui concerne mes cheveux...).

Et toi alors ? Les solaires c'est du plaisir ou du pratique ? Tu as découvert de bons produits cet été ? (je pars du principe que tu protèges parfaitement ta peau avant chaque exposition, car le contraire me contrarie très fort, sache le)
Rendez-vous sur Hellocoton !
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...