vendredi 8 avril 2011

L'imposture

Cette nuit, entre 1h et 2h du mat', j'ai retrouvé une de mes colocs en débardeur et petite culotte en bas de l'escalier en train de m’appeler.

"Tu peux venir s'il te plait ?".

Euh, ben oui.

Elle me fait entrer dans sa chambre et me montre une monstrueuse araignée, morte, en me disant qu'elle l'a trouvée comme ça dans son lit, et que depuis elle peut plus dormir.

Il faut savoir qu'on vit en bordure de forêt, et que donc notre maison et le jardin ont une tendance à appartenir plus aux animaux qu'à nous, rien qu'hier j'ai shooté sans le voir dans un hérisson en sortant de chez moi de nuit. Pauvre bestiole. Pis des fois en sortant de la maison tôt le matin on tombe sur des chevreuils aussi.
Et donc quand on est arrivés dans la baraque elle était inoccupée depuis des mois, enfin inoccupée humainement parlant, parce que on a trouvé les plus monstrueuses araignées que j'ai pu voir de toute ma vie, certaines devaient faire 15cm de diamètre pattes comprises, sans déconner. La copine de mon coloc se foutait de notre gueule quand on le lui disait, jusqu'à ce qu'elle tombe nez à nez avec une survivante de la guerre de septembre. Depuis elle exagère encore plus que nous la taille de nos occupantes à 8 pattes.

Bref, j'ai tenté de rassurer ma coloc comme je pouvais, et j'ai retourné son lit entier à la chasse à l'araignée, en lui disant que depuis la guerre, c'est rare qu'on trouve plus d'une araignée le même jour - on en trouve quoi, une par mois, c'est tout -. j'ai regardé partout dans sa chambre, et je l'ai laissée se recoucher. Et tout ça dans un calme olympien.

J'ai une trouille incroyable des araignées.

J'ose même pas imaginer ce qu'il se serait passé si j'en avais trouvé une.
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