mardi 21 janvier 2014

Expat

En octobre dernier, j'ai eu 27 ans, et une quinzaine de cheveux blancs en cadeau.

Je te rassure, j'ai digéré mes 27 ans, même si je les aime pas trop, mais alors les cheveux blancs, ils me restent en travers de la gorge, quand même.

Ça pourrait être pire, au moins j'ai encore la peau douce, MOI
Les anniversaires, c'est toujours un peu le moment des bilans, alors quelques temps avant, et surtout depuis cette date, les pensées s'amusent à tourbillonner dans mon esprit, certaines passent furtivement et s'échappent très vite, d'autres traînent un peu, évoluent, se multiplient, grandissent.

Ces derniers mois, je me suis surtout rendue compte d'une chose. J'ai 27 ans, et ce n'est pas mon célibat qui me préoccupe. Ça devrait peut être hein, mais non. Depuis le Baloo je suis plus ou moins célibataire. Par plus ou moins j'entends que j'ai eu des amoureux, mais ils sont passés, et voilà. Je le vis très bien, je veux dire, si jamais je rencontre l'homme de ma vie demain, ça sera super cool, mais je ne l'attends pas particulièrement, je n'en ai pas particulièrement envie. Pour les enfants, c'est un peu la même chose, je vois les copines en parler, tomber enceintes et accoucher les unes après les autres, et je suis heureuse pour elles, mais ça ne me dit rien. Les enfants c'est super cool chez les autres. Honnêtement, j'adore ça les gamins hein, je peux te jurer qu'en septembre dernier, j'ai le coeur qui a fondu d'un coup quand mon filleul qui ne me connait pas - je l'avais vu une fois avant, on peut dire qu'il ne me connait pas - est venu s'asseoir sur mes genoux de lui-même, mais voilà, je ne me vois pas du tout en avoir. Je ne dis pas que je n'en aurais jamais, juste pas maintenant.


Non, en fait ce qui m'a travaillé avec cette année de plus, ce sont les voyages, c'est cette fichue liste que j'ai dressé de tous les pays à visiter au cours de ma vie, des choses à y faire, des endroits à voir parce qu'ils ont simplement l'air magnifiques.

Genre magnifique comme ce paysage là en vrai (parce que la photo est franchement pas terrible)


Je fais partie de ces gens qui rêvent aussi bien du Groenland que de l'Amazonie, qui regrettent déjà de savoir que leur vie ne sera jamais assez longue pour leur permettre de tout voir, tout faire, tout sentir, tout goûter, tout découvrir.

J'ai repensé à mes 22-23 ans, au Chili. A cette époque, j'étais sure qu'à 27 ans je serais déjà loin, et que j'aurais déjà vu au moins le Costa Rica, les Etats-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.



Nada, en fait je suis toujours là, 3 ans après, avec une liste qui s'agrandit de jour en jour sans pouvoir en rayer une seule ligne, et j'ai cette envie d'expatriation qui brûle là, tout au fond, qui me consume. Elle est comme un petit monstre affamé qui a commencé à me dévorer de l'intérieur, faute d'avoir autre chose à se mettre sous la dent.



Et je regarde ces photos, Cuba, le Chili, le Pacifique, je repense à ces rencontres, au relief qu'elles ont donné à ma vie, à la richesse qu'elles ont apporté à mes pensées.

Genre LA, c'était la première soirée salsa de toute ma vie, avec des vrais cubains
Je brûle, je te jure, je brûle.

M'en aller, courir le monde, me perdre dans des villes inconnues, voir de nouveaux océans, tester des cuisines exotiques et étranges, balbutier quelques mots accompagnés de gestes, griffonner des notes sur des carnets dans des bus, immortaliser ces instants à jamais, rire avec des inconnus, m'émerveiller devant toutes les belles choses, avoir sans arrêt un œil nouveau sur la vie, sur ma vie.

A 27 ans, j'ai la sensation que le temps s'écoule sans moi, qu'il me distance, que chaque jour qui passe est un jour de perdu sur mes rêves.

A 27 ans, il est temps que je me remue un peu, pour le devenir, ou le redevenir plutôt. Expat, ce mot bizarre regroupant tous ces gens déracinés mais pas perdus, loin de leur famille mais près de leurs rêves, plus totalement français mais jamais étrangers non plus. Ceux qui se fondent dans la masse, qui parlent assez bien pour être parfaitement compris, dont l'accent trahit leur origine mais pas tout à fait non plus. Ceux auxquels on dit "ça y est, tu es intégré, tu es de chez nous maintenant", mais sans jamais le penser vraiment.




Toutes les photos sont prises par moi-même, même le crocodile et les lions de mer, oui oui
feat. Le Chili et Cuba, deux pays que j'ai aimé tendrement.
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mercredi 1 janvier 2014

Et puis on a changé d'année, finalement

Avant d'oublier, je vais te souhaiter une très belle année 2014, avec la santé évidement, parce que c'est le plus important, mais aussi pleine de bonheur, de très beaux moments, de repas délicieux - parce que ça fait quand même trop plaisir, de bien manger -, de rires, de rêves, et d'aventures, si tu veux.

Il y'a un an, jour pour jour, je t'avais raconté comme j'étais pleine d'espoir pour 2013, comme j'étais heureuse que 2012 soit finie.

Et puis une poignée de semaine après ça, j'ai manqué de perdre ma mère et mon boulot en quelques jours.

L'année commençait mal. Ça a pas été terrible, 2013, mais il y'a quand même eu beaucoup plus de positif qu'en 2012.

Parce que 2013 a mis sur mon chemin tous ces gens qui ont rendu les belles journées encore plus belles et mis quelques rayons de soleil dans les mauvaises.

Et quand je dis "mis sur mon chemin", j'ai tord, parce que justement, en 2013, j'ai compris qu'on ne croisait pas les gens comme ça, sans faire aucun effort. Curieusement non, les gens ne débarquent pas comme ça dans notre vie, sur le pas de notre porte, se disant qu'on a l'air drôlement sympa, didon.

Il a fallu que je me mette dans de drôles de positions et que je fasse des choses qui m'ont coûtées, un peu, pour croiser ces gens là. Il a fallu que je débarque régulièrement dans des endroits où je ne connaissais personne, à des soirées ou, gênée et timide, je me demandais pourquoi, mais pourquoi donc j'avais eu l'idée lumineuse de venir suivre ce foutu cours de salsa. Il a fallu que je sourie à des inconnus, que je parle, que je donne un peu de moi-même, puis que j'ai le courage de prendre des numéros, de proposer des choses.

Mais ça a été le déclic pour moi, je me suis rendue compte que, ou que l'on aille, il y avait toujours des gens fabuleux à découvrir, il suffisait juste de fouiner un peu et de rester ouverte. J'ai réalisé que je n'avais pas peur du futur, de l'endroit dans lequel j'allais me retrouver après - parce qu'il y'a toujours un après, en ce moment, dans ma vie de baroudeuse indécise -, parce que je savais, maintenant, comment rencontrer des gens, et comment se lier assez pour ne plus jamais me sentir seule.

Et puis il y'a ceux qui étaient déjà là sans vraiment être là, tu vois. Ceux que je connais depuis des années, qui sont loin des yeux, mais, grâce aux petits miracles de la technologie, jamais du coeur. Ceux qui envoient des sms pour savoir comment ça va, qui suivent les quelques rares statuts facebook, qui envoient des coeurs et des bisous via twitter. Ceux là sont époustouflants, tu sais, parce que malgré mes escapades aux quatre coins de la France ou du Chili, ils sont toujours là, restent en contact, font en sorte de me voir quand par chance on se retrouve dans la même zone géographique. Ils sont précieux, ces amis là, mais je l'ai déjà dit ici.

En 2013, je crois aussi que j'ai bien fait le bilan sur mes envies, sur mes attentes, sur mes objectifs. Je crois que j'y vois un peu plus clair.

Et ça m'a aidé, à me fixer des objectifs pour 2014. Et celui qui est en tête de liste, c'est de changer de boulot, et de quitter Besançon par la même occasion. Pour aller où ? Je ne sais pas encore vraiment, mais une chose est sure, ce sera soit la côte Atlantique, soit le plus loin possible de la France. Parce que j'ai à la fois ce besoin de voir mon océan, d'en être proche chaque jour, mais aussi celui de partir loin, de perdre mes repères, de voir qui je serais si j'étais confrontée à une autre culture, de découvrir d'autres personnes et d'autres pays, de m'en mettre plein les yeux et le cœur.

J'ai pensé aussi beaucoup à mon métier, parce que le marketing et les statistiques, je ne m'y retrouve pas, en tout cas pas dans le médical. J'ai pensé à une foule de possibilité, et ce qui revient sans arrêt, c'est que je rêve de bosser dans l'événementiel sportif. Je n'ai pas vraiment la formation pour, je vais probablement galérer pour arriver là-dedans, mais voilà, c'est ce qui me fait vibrer. Et en ce moment, je crois que c'est important, de vibrer pour quelques chose. Alors oui, j'ai probablement un gros travail à faire pour y arriver, mais je vais entreprendre les choses, pas à pas, pour y arriver.

J'ai plein d'autres minuscules résolutions, mais je pense que ces deux là sont déjà pas mal, et risquent de me prendre pas mal de temps cette année.

Cette année 2014, je ne l'entame pas pleine d'espoir, comme 2013, mais pleine de détermination, d'envies, et pleine de rêves. Et j'ai hâte tu sais, de voir ce que je vais réussir à faire cette année, j'ai hâte de faire changer ma vie, de réaliser un peu plus mes rêves.

Et toi ?






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